www.basfroi.com 7 ans déjà !
Notre action commencée en mai 2006, se poursuit toujours ce 19 octobre 2013, soit plus de 7 ans de veille pour la protection de cette maison de l'époque d'Henri IV - Louis XIII avec de multiples interventions auprès de tous les acteurs qui s'occupent de cette maison, mais aussi, lors de réunions publiques, très souvent relayées par de nombreuses instances, par la presse et par les médias.
Dès que nous aurons des nouvelles concernant le début des travaux de rénovation, nous vous tiendrons au courant sur notre site.
En attendant, vous pourrez voir l'intérieur de la maison tel qu'il était en septembre 2011.
Ne vous inquiétez pas, la structure de la maison est globalement en bon état.
Ces clichés ont été pris pour montrer à tous, ce que vous ne pourrez jamais voir à l'intérieur de la maison : escaliers, structures en bois, peinture du 17-18ème entre les poutres, puits, caves...
Il s'agit d'un état à un "instant t" de la maison avant le début
des travaux de rénovation dans son "jus des différentes époques".
Vous pouvez visualiser de nombreuses photos, en cliquant ici
Expertise de Jacques Fredet (architecte DPLG, ancien professeur à l'ENSA de Paris-Belleville), auteur d'un ouvrage remarquable sur les maisons de Paris :
Les maisons de Paris : Types courants de l'architecture mineure parisienne de la fin de l'époque médiévale à nos jours, avec l'anatomie de leur construction. (Coffret 3 volumes)
a établi La description de l'anatomie constructive du 22 rue Basfroi 75011 Paris
(Sur le site de Jean-Francois Cabestan)
Descriptif de l'anatomie de ses ouvrages de construction
Corps de logis « double » en épaisseur, entre rue et cour (deux pièces traversantes), avec une aile en
retour « simple) «en épaisseur et placée du côté gauche par rapport à la façade sur rue.
Emprise au sol : 9 m par 10 m, selon cadastre 1/2000e, parcelle légèrement trapézoïdale,
ce qui donne 28 pieds en façade sur rue (pris dans les entraxes des murs mitoyens : 9, 09 m) par 30 à 31
pieds de profondeur pris hors ouvre (9, 74 m à 10, 07 m). En tenant compte de l'épaisseur courante des
murs à cette époque (18 pouces pour les murs mitoyens en moellon, 16 à 18 pouce pour un refend en
moellon, 8 à 9 pouces pour un pan de bois de façade enduit deux faces, 5 à 7 pouces pour un pan de bois
apparent en refend), on obtient :
travée sur rue, 16 pieds dans ouvre (5, 20 m),
travée sur cour 12 pieds dans ouvre (3, 92 m),
et une portée d'environ 4, 50 m pour les planchers (14 pieds).
Ce sont des valeurs standard typiques, parisiennes.
Elles confirment l'intérêt de ce bâtiment ordinaire exemplaire quant à ses dimensions courantes, à la
simplicité de son plan, aux standards de ses ouvrages de construction, ainsi qu'à sa fragilité statique
(transfert du poids des planchers d'étages au-dessus des deux petits pans de bois délimitant le passage
d'entrée).
Quatre travées de baies ordonnancées sur rue au-dessus d'un rez-de-chaussée comportant deux boutiques
de chaque côté d'une petite porte d'entrée donnant accès à un passage médian.
Deux étages carrés d'habitation, un étage de comble et un grenier, placés au-dessus des boutiques,
chacune d'entre elles disposant d'une descente de cave permettant aussi un accès direct à partir de la rue ;
descente commune séparée, distincte et tangente à la cage d'escalier.
Façade en moellons enduits avec poitrails au-dessus des boutiques, linteaux filants dans les étages et
formant chaînages en bois, deux lucarnes en pénétrations dans un comble à deux versants, parallèles à
la rue ; ces lucarnes sont disposés symétriquement de chaque côté au-dessus de trumeaux médians, eux-
mêmes placés dans l'axe des boutiques.
Murs mitoyens en moellons, avec « jambes étrières » en pierre de taille sous les appuis des poitrails ;
chaînages visibles en extrémité ; épaisseurs des murs : 18 pouces courant (50 cm), 2 pieds en sous-sol
(65 cm), avec retraites symétriques de chaque côté au niveau du plan horizontal, tangent à l'extrados des
berceaux.
Refend longitudinal en moellons (16 à 18 pouces d'épaisseur, 40 à 50 cm).
Refend transversal en pan de bois dans les étages, se prolongeant jusqu'en toiture, avec transfert
statique en plancher haut de rez-de-chaussée, au milieu du passage d'entrée ; ce refend est en pan de bois
initialement apparent, avec sablière haute faisant saillie de part et d'autre de chaque côté sous les portées
des planchers ; deux « guettes » et poteaux de remplissage (6 pouces par 6, 16 par 16 cm ou encore 5 par
7 pouces ; 14 par 19 cm) ; portes (bouchées) au voisinage de la façade sur rue ; le poteaux de tête montant
de fond est visible du côté de l'escalier et repose sur un petit poitrail ( ?) dont on voit la retombée en
plancher haut de rez-de-chaussée ; sablière basse de répartition en plancher bas du premier étage.
Nouveau transfert au-dessus des berceaux ces caves, opéré probablement dans les reins des berceaux (à
vérifier).
Caves : deux berceaux perpendiculaires à l'alignement sur rue, contre-murs, arcs chaînants en pierre de
taille à mi-longueur, le reste en moellons « piqués » ; porte faisant communiquer les berceaux avec arc
plein cintre, pénétration en pierre de taille dans les berceaux ; deux descentes droites sur rue, avec demi-
berceaux rampants couvrant la volée de marche (cylindroïdes), arcs rampants sous les emmarchements ;
soupiraux sur rue.
Planchers apparents à l'origine, « tant pleins que vides », portant entre mitoyens et refend médian,
parallèlement à la façade rue de ce côté et perpendiculairement à celle sur cour, de l'autre ; enchevêtrures
de cheminée adossées aux mitoyens et au milieu des quatre grandes pièces originelles, avec enchevêtrures
latérales pour les conduits initialement adossés et « pigeonnés », probablement verticaux sans dévoiement
à l'origine ; 3 ou 4 solives par chevêtre, pas d'étriers, sauf renforts ponctuels à certains endroits ; solives
apparentes, peintes en « grisaille », de 7 par 5 pouces de section transversale (19 cm par 14 cm), « tant
pleins que vides », probablement en chêne « de brin » ; solives d'enchevêtrures et chevêtres de 1 pouce
de haut en plus (2, 7 cm) ; aire de répartition des charges d'exploitation : peut être « ais » en bois à
l'origine, non vus) ou bardeaux en bois, plâtrés par-dessous (vus par endroits), aire en plâtre, « poussier »,
carreaux de terre cuite ; soit 6 pouces + 1 pouce +1 pouce+ 2 pouce = 10 pouces d'épaisseur totale (27
cm) auxquels il faut rajouter les recharges éventuelles dues aux flèches et dénivelées.
Escalier sur cour : 1 noyau, rampe sur rampe (limon sur limon), 4 balustres tournés, « demi-marches
pleines » et carreaux de terre cuite ; parties de fenêtres à guillotines restantes avec petits bois ; descente
de cave commune en dehors de l'emprise de la cage, avec départ à rez-de-chaussée, du côté de l'aile en
retour, et disposée derrière un puits avec margelle accessible depuis le passage d'accès desservant le
bâtiment et la cour.
Façade en pan de bois enduit du côté cour dans le corps principal (épaisseur 8 pouces, 22 cm environ)
avec panneaux de hauteur d'étage, sablières haute et basse, 2 guettes de chaque côté des poteaux de baies.
Comble : deux pannes intermédiaires reposant entre mitoyens et refend transversal en pan de bois ;
plancher du grenier du comble, apparent, « tant pleins que vides », accessible par une trappe dans les
costières d'un petit lanterneau, du côté de la noue de l'aile en retour ; lucarnes en pénétration avec
chevrons de jouées (endommagés par les fuites dans la couverture), jouées en pan de bois.
Bâtiment ordinaire, typique des quartiers denses de Paris (ici, voisinage du populeux faubourg Saint-
Antoine), bien préservé « dans son jus originel » et globalement dans un bon état de conservation ;
Points faibles : linteaux filants formant chaînages en bois, fragiles aux infiltrations à travers les enduits de
façades non entretenus et pouvant menacer la stabilité de celle-ci si ses enduits continuent à ne pas être
protégés ou refaits (rotation horizontale potentielle dans son propre plan).
C'est la démolition des maisons voisines qui a accéléré la dégradation des murs périphériques.
Quelques lézardes dans le moellonage du mitoyen de droite : opérer un « remaillage », poser
éventuellement des « coutures » horizontales, exécuter un regarnissage des joints avec mortier de chaux et
sable, et une réfection des enduits, tant extérieurs qu'intérieurs.
Important transfert statique opéré en plancher-haut du rez-de-chaussée, au milieu du passage d'entrée :
le refend transversal des étages, porteur de planchers, ne se superpose pas aux pans de bois situés de part
et d'autre du passage d'entrée ; confortation à opérer par-dessus, en intervenant dans le plancher bas du
premier (renforts en charpente métallique, procédé « à sec », pas de béton armé) avec éventuellement
quelques pièces en sous-travure dans les boutiques pour soulager les pans de bois du passage d'entrée, et
poutres de répartition dans les reins des berceaux.
Dans la perspective de réutilisation en logement, ce bâtiment ne présente pas de problèmes de découpage
et de distribution, étant donné un plan originel, très compact, une cage d'escalier disposée au voisinage
du centre de gravité de l'ensemble et des portes bien placées faisant communiquer chaque intervalle
structural, ce qui permet de séparer ou de grouper à volonté chacun d'entre eux. Il faut éviter absolument
d'appliquer les « normes pour handicapés » qui se traduiraient par une élargissement des portes, donc
un saccage des pans de bois, et par conséquent des planchers qu'ils supportent, avec au final une
opération de quasi-façadisme, onéreuse et particulièrement déplorable dans un bâtiment originel qui
est « miraculeusement » parvenu jusqu'au début du XXIe siècle. À louer à des personnes qui peuvent se
passer d'ascenseur et qui n'ont pas de problèmes de mobilité.
L'enveloppe en maçonnerie possède une excellente inertie thermique avec déphasage diurne et saisonnier
lissant les écarts de température ; éviter les contre-cloisons périphériques avec pare-vapeur et utiliser des
matériaux dits « respirants », perméables aux échanges hygrothermiques.
Les planchers sont à dégarnir avec précaution, par le dessus, pour vérification exhaustive, avec renfort
des assemblages entre chevêtres et solives d'enchevêtrures (pose de boulons traversants et de plaques
d'ancrage par-dessus) ; chape légère (flottante si l'épaisseur de charge existante et les niveaux en raccord
avec le palier de la cage d'escalier le permettent), avec revêtements de sols récupérant le maximum de
carreaux de terre cuite existants et « décrottés » ; pas de canalisations de plomberie incorporées dans les
chapes ou planchers ; conserver la ventilation traversante initiale (menuiseries avec ouvrants) à travers les
impostes des portes palières et traiter les châssis de fenêtres de la cage d'escalier dans l'esprit originel.
J.F
Nous l'en remercions.
Lors de l'Enquete Publique de mai 2006 et dans le cadre d'un projet de l'OPAC de Paris, Olivier DORTU, un des membres de la Commission Cadre de Vie, Propreté et Voirie du Conseil de Quartier Bastille-Popincourt a découvert, que
la Maison du XVIIème siècle, située au 22 rue Basfroi 75011 PARIS, serait démolie
Facade de la Maison du début du XVIIème , coté 22 rue Basfroi
La Commission du Vieux Paris (Ville de Paris) a été saisie et s'est rendue sur place le 31 mai 2006.
D'après cette Commission, cette maison est "un témoignage
exceptionnel du bâti du XVIIème du Faubourg Saint Antoine".
Il s'avère que cette maison a été construite à l'époque d'Henri IV, entre 1606 et 1620 sur une parcelle achetée en 1606 par Nicolas LE MAISTRE, marchand de vin.
En 1667, une description indique une maison "ayant pour enseigne l'image Saint Nicolas" avec plusieurs corps de logis, une cour au milieu et un jardien à l'arrière.
En 1724, Nicolas LOUETTE, maitre Potier s'y installe et effectue de nouvelles constructions à l'arrière.
Il est à noter que la parcelle du 22, rue Basfroi se trouve sur une zone archéologique, lieu de nombreux ateliers de poterie au XVIIème et de la Faiencerie de VOGT au XVIIIème (Passage Charles Dallery) .
Cette maison figure sur le plan de TURGO de 1739.
En 1880, l'architecte G. RENAULT reconstruit l'aile en adossement à l'arrière, tout en conservant intact le batiment sur rue du XVIIIème siècle.
En 1936, à l'époque du Front Populaire, existait au rez de chaussée :
"la Bougnate Auvergnate du 22 rue Basfroi, où nous demeurions, la chère grosse Mme Rouletaboule, qui s’occupait de me faire manger et de préparer les gamelles destinées à mon père". (Souvenir de Liliane Roux)
A ce jour, en juin 2006, la maison possède, encore intact, son escalier en bois du XVIIème, rampe sur rampe à balustres chantournés, des menuiseries et quincalleries d'origine.
L'escalier en bois du XVIIème, limon sur limon (rampe sur rampe) à balustres chartournés
QUELQUES PHOTOS DE LA MAISON
Facade arrière de la maison, coté cour
LA FENETRE DU XVIIème SIECLE
La fenêtre du XVIIème siècle dans la cage de l'escalier
UNE DES PORTES D'APPARTEMENT DU XVIIème SIECLE
Une des portes palière d'appartement du XVIIème
Détail de la quincaillerie du XVIIème d'une porte palière
PROMENADE DANS L'ESCALIER DU DEBUT DU XVIIème
Le bas de l'escalier avec ses marches en pierre
UNE DES CAVES DU XVIIème
L'escalier qui remonte de la cave vers le rez-de-chaussée
et en haut de l'escalier, dans le virage à gauche le puits...
LE PUITS DU XVIIème A L'INTERIEUR DE LA MAISON
(Partie externe de la colonne du puits visible depuis la cave jusqu'au RDC)
Quelques poutres du plancher du 1er étage
La base extérieure du puits du rez-de-chaussée vers le 1er étage
La base du puits (partie extérieure)
La base extérieure du puits et la marche qui mène à la cave
Le 7 juin 2006, La Commission Cadre de Vie, Propreté et Voirie du Conseil de Quartier Bastille-Popincourt a écrit à Georges SARRE, Maire du 11ème arrondissement, pour lui demander de protéger de la destruction, de sauvegarder et de faire réhabiliter cette maison.
M. Georges SARRE nous a indiqué dans sa reponse que :
"l'intéret patrimonial de ce batiment est indéniable"
Dès le 8 juin 2006, M. le Maire a écrit au Directeur Général de L'OPAC de Paris pour lui demander d'organiser une réunion avec notre Commission. (au 12 octobre 2006, l'OPAC de Paris ne nous a toujours pas contacté)
Le 19 juin 2006, M. Philippe DUCLOUX, Conseiller Régional d'Ile de France, Premier Maire Adjoint du 11ème arrondissement de Paris écrit à Mme Moïra GUILMART, adjointe du Maire de Paris chargée du Patrimoine :
"Il me serait agréable que vous examiniez avec bienveillance les solutions qui pourraient être apportées à la sauvegarde et à la réhabilitation de cette maison typique du faubourg."
Le 16 juin 2006, lors de sa séance mensuelle, La Commission du Vieux Paris a formé le voeu suivant :
"Voeu en faveur d'une protection rapide et contre la démolition de cette maison datant du règne d'Henri IV, témoignage exceptionnel de l'architecture domestique du faubourg Saint-Antoine au 22 rue Basfroi (11e arr.)"
Le 11 juillet 2006, nous avons adressé un courrier à M. François LOYER, Conservateur Général du Département Histoire de l'Architecte et de l'Archéologie de Paris pour lui demander d'intervenir dans la sauvegarde de ce bâtiment. Ce qu'il fait avec une vive conviction.
Le 21 juillet 2006, nous avons déposé à l'Hotel de Ville de Paris à l'attention de M. Bertrand DELANOE, Maire de Paris, un courrier pour lui demander son intervention pour sauvegarder la maison du 22 rue Basfroi.
Le 25 juillet 2006, nous avons également écrit à Monsieur Patrick BLOCHE, député de la circonscription pour lui demander que cette maison soit sauvegardée et "intégrée dans le cadre du projet de logements sociaux prévus sur ces parcelles".
Ce même 25 juillet, nous avons écrit à Mme Caroline PIEL, Conservateur en chef du Patrimoine chargée des Monuments Historiques de Paris, à M. Jean-Marc BLANCHECOTTE, Chef du Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de Paris, à Mme Moïra GUILMART, Adjointe au Maire de Paris, chargée du Patrimoine (Nous savons que Mme GUILMART est très active dans le processus de sauvegarde de la maison).
Le 25 septembre 2006, un des membres de la DRAC s'est rendu sur le site du 22 rue Basfroi et l'a visité. (Cela faisait près de 2 mois que l'OPAC lui en refusait l'accès)
Le 25 septembre 2006, le cabinet de Bertrand DELANOE, Maire de Paris, a demandé à l'OPAC de Paris de suspendre la démolition de la maison et d'étudier la possibilité de la conserver.
Le 26 septembre 2006, le groupe "SOCIALISTE" du Conseil de Paris et M. BLOCHE refuse de voter le voeu présenté pour la sauvegarde de la maison du 22 rue Basfroi et son intégration dans le projet de l'OPAC prévu.
Cette dernière prise de position est totalement incompréhensible, elle met gravement en cause la sauvegarde de la maison mais aussi ne tient nullement compte des centaines de signatures recueillies pour sa préservation et bafoue le voeu de la Commission du Vieux Paris, commission composée de 55 membres émérites dont le président n'est autre que le Maire de Paris, Bertrand DELANOE...
Le 15 novembre 2006, en présence de Georges SARRE, Maire du 11ème, M. Bertrand DELANOE, est venu présenter son compte-rendu annuel de mandature à l'Espace Olympe de Gouges aux habitants du 11ème arrondissement de Paris.
A cette occasion, le Maire de Paris a répondu à une question concernant la sauvegarde de la maison de l'époque d'Henri IV du 22 rue Basfroi, en indiquant qu'il connaissait bien le dossier et qu'il prendrait une mesure très prochainement concernant sa préservation ou non. Il a précisé que si la maison était conservée, on pourrait perdre quelques logements sociaux.
A la tout fin de cette réunion publique, Bertrand DELANOE a précisé qu'il est très attaché au Patrimoine...
Le 27 novembre 2006, Le Conseil d'Arrondissement du 11ème vote à l'unanimité un voeu pour la sauvegarde de la maison du 22 rue Basfroi.
Le voeu formé est le suivant :
"Que le maire de
Paris intervienne rapidement auprès de l’OPAC pour que le bâtiment soit
immédiatement mis hors d’eau, que la toiture soit réparée et que des étais supplémentaires
soient posés pour que cesse sa dégradation continue depuis de nombreuses années
et qu’un projet alternatif de logements sociaux incluant la réhabilitation du
22 rue Basfroi puisse être étudié."
Lors des débats, Georges SARRE, Maire du 11ème et Patrick BLOCHE, Député du 11ème ont précisé qu'ils se rangeraient à la décision rendue prochainement par Bertrand DELANOE, Maire de Paris.
Nous tenons à remercier pour leur vote, tous les élus des différents groupes politiques du 11ème arrondissement à savoir : le MRC, le PC, le PRG, le PS, Les Verts, l'UDF et l'UMP qui ont fait preuve de sagesse dans leur décision.
Le 5 décembre 2006, Bertrand DELANOE, Maire de Paris, a pris la décision de sauvegarder la maison du 17ème siècle du 22 rue Basfroi, à Paris 11ème arrondissement, en l'intégrant dans le cadre du projet des logements sociaux prévus sur les parcelles des 20, 22 et 24 rue Basfroi.
2007, consolidation de la maison du 22 rue Basfroi par les CHARPENTIERS DE PARIS
2008, le calme plat...
2009 fût l'année de tous les dangers. Une nouvelle menace plâne au sujet de la conservation de la maison. Néanmoins, un nouveau vote à l'unanimité au Conseil de Paris, le 30 septembre 2009, confirme sa réhabilitation.
2010, le calme plat...
2011, le 13 janvier, RH+ Architecture remporte le nouveau concours pour le projet d'aménagement des parcelles des 20, 22 et 24 rue Basfroi avec l'obligation d'intégrer la réhabilitation de la maison du 22 dans le projet de création de logements sociaux.
2011, le 7 septembre, visite de la maison avec Paris Habitat (ex. OPAC de Paris) et son représentant, les architectes de RH+ Architecture, l'Architecte des Batiments de France, l'élu représentant le maire du 11ème arrondissement, un membre du Comité de Sauvegarde, un réprésentant du Conseil de Quartier Bastille-Popincourt, un membre de la Commission du Vieux Paris, un membre de l'association Paris Historique et un architecte invité spécialiste du bâti parisien des différentes époques.
Il en est ressorti que la maison du 22 rue Basfroi était globalement en bon état général malgré le platre éclaté sur les façades.
Par contre le projet d'aménagement intérieur a été contesté par différentes parties en présence car il ménace de détruire certains éléments intérieurs (Elargissement des portes palières au nom de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite... qui ne pourront pas habiter cette maison sans ascenseur), pose de plaques de type placo-platre sur tous les éléments en bois des murs et au plafond masquage des poutres...
2012, janvier, Dépose du Permis de Construire. Et là, la maison risque de finir en petits bois et d'être entièrement reconstruite selon les méthodes actuelles.
Dans le Permis de Construire, la merveilleuse phrase est utilisée pour chaque type de rénovation :
" sera (seront) conservé(s) dans la mesure du possible"
Le facadisme intérieur est alors totalement possible...
2013, février-mars, nouvelle Enquête Publique pour que Paris Habitat puisse acquérir par voie d'expropriation le logement inoccupé depuis des années, situé dans le batiment du 19ème siècle à l'arrière de la parcelle du 22 rue Basfroi.
2013, octobre, demande d'informations par mails auprès de Paris Habitat et de RH+ Architecture sur l'avancement du projet, sur le planning des travaux et la date de livraison des logements sociaux.
2013, 30 octobre 21h Aucune réponse à nos mails...
LES TRAVAUX N'ONT TOUJOURS PAS DEMARRE
PLUS DE 7 ANS,
SANS CONSTRUCTION DES 49 LOGEMENTS SOCIAUX + 1 COMMERCE
SANS REHABILITATION D'UNE MAISON DU XVIIème siècle
5 LOGEMENTS SOCIAUX + 2 COMMERCES,
QUE DIRE DE L'EFFICACITE DE PARIS HABITAT ?
Néanmoins, nous restons très vigilant et nous continuerons à vous tenir informé régulièrement de la sauvegarde de cette maison !
A suivre...
2013, 30 octobre, La sécurisation des piétons, enfants qui vont aux écoles de proximité, demeure très précaire...
Vitesse limitée à 30 km/h, 2 dos d'âne et en plus comme la rue est étroite, la Mairie du 11ème a rejouté un double sens pour les vélos !
C'est à croire, que l'élu(e) en charge de la voirie n'est jamais passé dans cette rue potentiellement dangereuse pour les piétons...
Nous avons besoin de tous pour participer à la sauvegarde de cette maison, patrimoine que nous devons laisser à nos générations futures.
Dès à présent, vous pouvez télécharger la PETITION
Cliquer ici, pour télécharger la pétition pour la sauvegarde du 22 rue Basfroi (format PDF)
et nous la retourner par voie postale :
Comité de Sauvegarde du 22 Basfroi (BAL 417)
88, rue de la Roquette
75011 PARIS
notre e-mail : basfroi22@yahoo.fr
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